Clause bénéficiaire : la ligne qui peut tout changer dans votre assurance vie


Marie pensait avoir tout prévu. Contrat d'assurance-vie souscrit vingt ans plus tôt, 300 000 euros épargnés patiemment, clause bénéficiaire rédigée en faveur de "mon époux". Sauf qu'entre-temps, divorce, remariage, deux nouveaux enfants... À son décès, c'est son ex-mari qui a touché l'intégralité du capital. Une tragédie patrimoniale évitable, par une simple mise à jour tenant en quelques lignes. Car la clause bénéficiaire, c'est à peu de choses près, l'âme juridique de votre assurance-vie. Sans elle, exit les avantages fiscaux. Mal ficelée, elle nourrit des drames familiaux. Rédigée comme il faut, elle verrouille votre transmission.
D'autant qu'un arrêt de la Cour de cassation du 3 avril 2025 vient rebattre les cartes, donnant une liberté inédite aux épargnants. Entre subtilités à maîtriser et opportunités à saisir, faisons le point sur la clause bénéficiaire.
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Qu'est-ce qu'une clause bénéficiaire ?
La clause est dite "bénéficiaire" car c'est elle qui désigne la ou les personnes qui recevront le capital à votre décès.
Sans cette clause, votre assurance-vie perd son principal atout : la transmission hors succession. Le capital retomberait alors dans votre patrimoine successoral, soumis aux règles classiques de l'héritage et à leur fiscalité lourde.
Concrètement, la clause se matérialise en quelques lignes rédigées lors de la souscription du contrat. Elle peut être prérédigée par l'assureur (clause type) ou personnalisée selon vos souhaits. La formulation standard la plus courante : "Mon conjoint non divorcé ni séparé de corps, à défaut mes enfants nés ou à naître, vivants ou représentés, par parts égales, à défaut mes héritiers."
Cette clause n'est pas figée. C'est un outil vivant qui doit refléter vos volontés de transmission actuelles. Pas celles d'il y a 10 ou 20 ans ! Vous pouvez donc la modifier à tout moment (sauf acceptation du bénéficiaire), l'adapter aux évolutions de votre vie familiale, affiner la répartition entre bénéficiaires.
Aux yeux de la loi, la clause bénéficiaire crée un droit direct du bénéficiaire sur le capital, comme nous l'expliquons dans notre guide de l'assurance vie. À votre décès, les sommes lui sont versées directement par l'assureur :
- Sans passer par la succession,
- Sans intervention du notaire (dans la plupart des cas),
- Et surtout avec une fiscalité spécifique bien plus douce que les droits de succession classiques.
Pourquoi est-elle essentielle dans un contrat d'assurance vie ?
La fiscalité hors succession
Son importance tient d'abord à son pouvoir fiscal : les capitaux transmis échappent aux droits de succession dans la limite de 152 500 euros par bénéficiaire pour les versements effectués avant 70 ans². Nous expliquons cela en détail dans notre guide sur la fiscalité de l'assurance vie.
Au-delà, la taxation reste modérée : 20 % jusqu'à 700 000 euros (après abattement), puis 31,25 %. Comparez avec les droits de succession classiques qui peuvent atteindre 45 % en ligne directe et 60 % entre non-parents !
Liberté totale de transmission
Vous pouvez désigner qui vous voulez : conjoint, enfants, mais aussi concubin, ami, association, neveu, etc. Vous vous épargnez les rigidités du droit successoral français, notamment la fameuse "réserve héréditaire". Un outil central pour les familles recomposées... et les situations patrimoniales complexes.
La rapidité de déblocage
Vous savez certainement qu'une succession peut prendre des mois, voire des années ! Les capitaux d'assurance-vie sont généralement versés sous 30 jours, après réception des pièces. Une bouée de sauvetage financière pour le conjoint survivant, qui doit faire face aux frais immédiats (obsèques, charges courantes).
La confidentialité de vos volontés
Contrairement à un testament qui devient public à l'ouverture de la succession, la clause reste confidentielle. Les autres héritiers n'ont pas à connaître l'existence du contrat. Encore moins l'identité des bénéficiaires, sauf en cas de primes manifestement exagérées.
Qui peut être désigné comme bénéficiaire ?
La réponse est simple : toute personne physique (individu) ou morale (association, fondation, société) de votre choix. Aucun lien de parenté n'est exigé. Cette liberté fondamentale distingue l'assurance-vie des règles successorales classiques.
La désignation peut être :
- Nominative (Madame Marie Dupont, née le 15 mars 1980 à Lyon), évite toute ambiguïté.
- Par qualité (mon conjoint, mes enfants), s'adapte automatiquement aux changements familiaux.
Les personnes physiques
Elles constituent la majorité des désignations : conjoint, enfants, petits-enfants, frères et sœurs, neveux et nièces, concubin, partenaire de PACS, amis, etc. Vous pouvez même désigner une personne non encore née ("mes enfants nés ou à naître") ou non encore connue ("mon futur conjoint").
Les personnes morales
On touche ici à des possibilités intéressantes : associations caritatives pour un legs solidaire, fondations pour perpétuer une œuvre, sociétés dans certains montages patrimoniaux complexes. Attention toutefois, certains organismes peuvent refuser le bénéfice pour des raisons statutaires.
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Désignations interdites : ce qu'il faut savoir
Il y a en effet une poignée de limites légales quant aux désignations possibles. L'idée de ces interdictions est de protéger les personnes vulnérables et éviter les conflits d'intérêts.
Les professionnels de santé
Ceux qui vous ont prodigué des soins ne peuvent être bénéficiaires. Cette interdiction (article 909 du Code civil) concerne médecins, infirmiers, aides-soignants, etc. Logique, cela vise à éviter les captations d'héritage. Seule exception : si le professionnel est un parent jusqu'au 4e degré ou votre conjoint.
Les mandataires judiciaires
Ceux à la protection des majeurs (tuteurs, curateurs professionnels) sont également exclus. Cette interdiction protège les majeurs vulnérables contre d'éventuels abus. Là encore, exception pour les proches parents exerçant ces fonctions.
Les témoins de la souscription du contrat
Eux non plus ne peuvent être désignés. Cette règle, moins connue, évite les conflits d'intérêts lors de la signature. De même, le personnel de l'assureur (conseiller, agent général) ne peut généralement pas être bénéficiaire, sauf lien familial préexistant.
Important : attention aux clauses contraires à l'ordre public. Vous ne pouvez pas conditionner le bénéfice à des obligations illégales ou immorales ("à condition qu'il divorce", "s'il change de religion" ou autre motif farfelu). De telles clauses seraient nulles et pourraient invalider toute la désignation !
Peut-on choisir plusieurs bénéficiaires ?
Absolument ! Non seulement c'est possible, mais c'est vivement recommandé. Deux logiques possibles :
- La désignation conjointe : plusieurs personnes se partagent le capital ("mes trois enfants par parts égales").
- La désignation successive : des bénéficiaires de second rang sont prévus en cas de prédécès ou de renonciation du premier ("mon conjoint, à défaut mes enfants").
La répartition entre bénéficiaires conjoints peut être égalitaire ou différenciée. Rien ne vous oblige à l'égalité : vous pouvez attribuer 50 % à votre conjoint, 30 % à votre fille et 20 % à votre fils. Cette liberté permet d'adapter la transmission selon la situation de chacun (handicap, réussite professionnelle, aide déjà reçue, etc.).
La clause à tiroirs (bénéficiaires successifs) apporte aussi de la sécurité. Exemple type : "Mon conjoint, à défaut mes enfants par parts égales, à défaut mes petits-enfants par souche, à défaut mes frères et sœurs, à défaut mes héritiers". Cette cascade garantit que le capital trouvera toujours preneur et conservera son régime fiscal favorable.
Important : attention à la notion de représentation. La mention "vivants ou représentés" permet aux enfants d'un bénéficiaire prédécédé de recueillir sa part. Sans cette mention, la part du défunt se répartit entre les survivants.
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Comment bien rédiger la clause bénéficiaire de votre assurance vie ?
Comment rédiger une clause bénéficiaire standard ?
La clause standard proposée par les assureurs est : "Mon conjoint non divorcé ni séparé de corps, à défaut mes enfants nés ou à naître, vivants ou représentés, par parts égales, à défaut mes héritiers". Cela couvre bon nombre de schémas familiaux.
En clair, elle s'adapte automatiquement aux évolutions (naissance d'enfants, remariage), prévoit les cas de prédécès, assure l'égalité entre enfants :
- La mention "non divorcé ni séparé de corps" évite qu'un ex-conjoint perçoive le capital.
- La mention "vivants ou représentés" permet la transmission aux petits-enfants si leur parent décède.
Quelques ajouts suffisent pour personnaliser cette clause standard :
- Préciser "par parts égales entre eux" clarifie la répartition,
- Ajouter "mes enfants communs et non communs" englobe les enfants de différentes unions,
- Ajouter "à défaut par souche" organise la représentation des petits-enfants.
L'identification précise reste capitale, même avec une clause par qualité. Indiquez les noms, prénoms, dates et lieux de naissance dans un document annexe remis à l'assureur. Cette précaution évite bien des contestations !
Besoin d’un accompagnement sur mesure ?
Rédiger une clause bénéficiaire, c’est bien. La rédiger parfaitement, c’est essentiel. Une phrase mal tournée peut tout faire basculer.
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Options avancées : clauses démembrées et à tiroirs
Le démembrement de propriété
- Formulation type : "En usufruit à mon conjoint, en nue-propriété à mes enfants par parts égales".
- Ici, vous pouvez attribuer l'usufruit (le droit aux revenus) à votre conjoint et la nue-propriété (le capital) à vos enfants. À décès de l'usufruitier, les nus-propriétaires récupèrent automatiquement la pleine propriété, sans fiscalité supplémentaire.
- L'idée de cette technique est de protéger le conjoint survivant qui perçoit les revenus, et de réduire la fiscalité (l'usufruit et la nue-propriété sont taxés séparément selon un barème avantageux).
Les clauses à option
- Formulation type : "À mon conjoint, avec faculté pour lui de renoncer totalement ou partiellement au bénéfice du contrat au profit de nos enfants communs".
- Cette rédaction permet au conjoint d'adapter sa décision selon sa situation financière au moment du décès.
Les clauses conditionnelles
- Formulation possible : "À mes enfants s'ils ont atteint l'âge de 25 ans, sinon en usufruit à mon frère jusqu'à leur 25 ans"
- L'idée est de protéger des enfants mineurs.
- Attention : les conditions doivent rester licites et morales sous peine de nullité.
Erreurs courantes à éviter lors de la rédaction
L'imprécision
C'est l'erreur cardinale. "À mes enfants" sans autre précision exclut les enfants à naître et pose problème en cas d'adoption. "À ma compagne" sans identification précise ouvre la porte aux contestations. Toujours privilégier la précision à la concision.
L'absence de bénéficiaires subsidiaires
C'est un autre risque majeur. Si votre unique bénéficiaire décède avant vous, le capital retombe dans la succession. Solution : toujours terminer par "à défaut mes héritiers" pour maintenir le régime fiscal avantageux.
Les contradictions entre documents
Autre source récurrente des contentieux. Si vous modifiez la clause par testament tout en envoyant un courrier différent à l'assureur, quelle version prime ? Depuis l'arrêt du 3 avril 2025³, c'est la dernière volonté certaine qui l'emporte, mais mieux vaut éviter ces situations.
L'oubli de mise à jour
Surtout après un changement familial. Divorce, remariage, naissance, décès, etc. Chaque événement devrait déclencher une révision de vos clauses. Un conjoint désigné nominativement reste bénéficiaire même après divorce !
Note : les conseillers Patrimy maîtrisent toutes ces subtilités. Notre approche commence par une analyse approfondie de votre situation : composition familiale, objectifs de transmission, contraintes spécifiques. Cette étude permet d'identifier les clauses standards inadaptées et les opportunités d'optimisation.
Nos experts rédigent ensuite une proposition de clause sur mesure, intégrant toutes ces spécificités : protection du conjoint survivant, égalité ou différenciation entre enfants, prise en compte des enfants de différentes unions, clauses de représentation adaptées, conditions particulières licites, etc.
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Modification de la clause bénéficiaire
Est-ce possible de changer de bénéficiaire ?
La réponse est un oui franc et massif, renforcé par l'arrêt du 3 avril 2025. Non seulement vous pouvez modifier votre clause à tout moment, mais désormais, cette modification n'a même plus besoin d'être portée à la connaissance de l'assureur pour être valide⁴.
Seule condition impérative selon la Cour de cassation : votre volonté doit être "certaine et non équivoque". Concrètement, un simple courrier daté et signé, un email explicite, une mention dans votre testament suffisent. Plus besoin d'avenant formel ni d'accusé de réception de l'assureur.
Cette liberté connaît une limite : l'acceptation du bénéficiaire. Si ce dernier a formellement accepté sa désignation (par acte authentique ou avenant signé avec l'assureur), vous ne pouvez plus le remplacer sans son accord.
Les majeurs protégés (tutelle, curatelle) doivent respecter des règles spécifiques. Le majeur sous curatelle peut modifier seul sa clause, mais l'assistance du curateur reste recommandée. Sous tutelle, l'autorisation du juge des tutelles ou du conseil de famille devient nécessaire⁵.
Quelles sont les conséquences d'une modification ?
L'arrêt du 3 avril 2025 clarifie la distinction : la validité de la modification (entre vous et le bénéficiaire) diffère de son opposabilité à l'assureur. Votre nouvelle désignation est valide dès que votre volonté est exprimée clairement. Même si l'assureur l'ignore.
Conséquence pratique potentiellement explosive : si l'assureur verse au mauvais bénéficiaire (l'ancien, qu'il connaît), ce versement le libère. Mais le vrai bénéficiaire (le nouveau, inconnu de l'assureur) peut agir contre celui qui a perçu indûment. Source de conflits familiaux garantis !
D'où l'importance de notifier rapidement toute modification à votre assureur, idéalement par lettre recommandée avec accusé de réception. Cette précaution simple évite bien des drames familiaux et des procédures judiciaires coûteuses.
Conséquences en cas de décès du bénéficiaire désigné
Que se passe-t-il si le bénéficiaire décède avant l'assuré ?
Un prédécès du bénéficiaire unique, sans clause de substitution, représente le scénario catastrophe. Le capital, privé de destinataire, réintègre votre succession. Exit les avantages fiscaux, bonjour les droits de succession classiques et les délais de règlement interminables.
Avec plusieurs bénéficiaires conjoints ("mes trois enfants"), le décès de l'un entraîne le mécanisme d'accroissement : sa part se répartit entre les survivants, sauf clause contraire. Si vous aviez prévu "1/3 à Pierre, 1/3 à Paul, 1/3 à Marie" et que Pierre décède, Paul et Marie recevront chacun la moitié.
La mention "vivants ou représentés" change pas mal de choses. Elle permet aux descendants du bénéficiaire décédé de recueillir sa part. Sans cette mention, les enfants de Pierre n'auraient rien. Avec elle, ils se partagent le tiers de leur père. Une nuance cruciale pour les transmissions familiales.
Le mécanisme successif ("à défaut") sécurise la transmission. Si le premier bénéficiaire décède, le suivant prend automatiquement sa place. D'où l'intérêt des clauses à tiroirs qui prévoient plusieurs "étages" de bénéficiaires.
Précautions à prendre pour éviter les complications
La première précaution consiste à réviser régulièrement vos clauses. Un check-up annuel, comme pour votre santé, permet de vérifier l'adéquation avec votre situation actuelle. Le décès d'un bénéficiaire, même subsidiaire, justifie une mise à jour immédiate.
Informer un tiers de confiance de l'existence du contrat sans compromettre la confidentialité. Déposez chez votre notaire ou dans votre coffre une enveloppe cachetée mentionnant : "Contrat d'assurance-vie n° XXX souscrit auprès de YYY". Vos proches sauront ainsi où chercher.
Utiliser le fichier FICOVIE (Fichier des comptes d'assurance-vie) géré par l'administration fiscale. Les assureurs y déclarent tous les contrats. En cas de décès, les notaires et bénéficiaires potentiels peuvent l'interroger pour identifier les contrats existants.
Prévoir des clauses de substitution automatique : "À mon conjoint s'il me survit, à défaut à mes enfants vivants ou représentés". Cette formulation simple évite le vide juridique en cas de prédécès du bénéficiaire principal.
La fiscalité associée à la clause bénéficiaire
Imposition des bénéficiaires : ce qu'il faut savoir
La fiscalité de l'assurance vie en cas de transmission dépend de trois critères :
- L'âge du souscripteur lors des versements,
- Le lien avec le bénéficiaire,
- Et les montants transmis.
Le conjoint survivant bénéficie d'une exonération totale. Quel que soit le montant et l'âge des versements. Idem pour le partenaire de PACS. Un avantage considérable qui justifie souvent de privilégier le conjoint comme premier bénéficiaire, quitte à prévoir une renonciation au profit des enfants.
Pour les versements avant 70 ans (la majorité des cas), chaque bénéficiaire profite d'un abattement de 152 500 euros⁶. Au-delà, taxation à 20 % jusqu'à 700 000 euros, puis 31,25 %. Ces taux s'appliquent après abattement, tous contrats confondus. Un couple peut ainsi transmettre 305 000 euros à leur enfant unique en totale franchise fiscale.
Pour les versements après 70 ans, le régime change radicalement. Un abattement global de 30 500 euros (tous bénéficiaires confondus) s'applique sur les primes versées. Les intérêts restent exonérés. Au-delà de l'abattement, les droits de succession classiques s'appliquent selon le lien de parenté.
Impact des montants et des situations familiales
Les familles recomposées doivent anticiper. Entre beaux-parents et beaux-enfants, pas de lien de parenté fiscal : taxation à 60 % en droits de succession classiques ! L'assurance-vie, avec son régime spécifique, devient alors l'outil privilégié de transmission.
L'optimisation par multiplication des bénéficiaires prend tout son sens. Plutôt que léguer 500 000 euros à un enfant unique (taxation sur 347 500 euros), répartir entre deux enfants (100 000 euros taxables chacun) ou inclure les petits-enfants. Chaque bénéficiaire dispose de son propre abattement de 152 500 euros.
Les donations préalables n'impactent pas les abattements d'assurance-vie. Vous pouvez donner 100 000 euros à votre enfant (abattement donations) ET lui transmettre 152 500 euros par assurance-vie. Les deux dispositifs se cumulent parfaitement.
Attention aux primes manifestement exagérées. Si les versements sont disproportionnés par rapport à vos revenus et patrimoine, les héritiers lésés peuvent contester. Les juges examinent l'âge lors des versements, la situation patrimoniale, l'utilité du contrat, etc. Une jurisprudence abondante encadre cette notion.
Informer les bénéficiaires : une étape souvent négligée
Pourquoi est-il important d'informer vos bénéficiaires ?
Le silence maintenu par pudeur ou superstition est une erreur. Chaque année, des millions d'euros dorment sur des contrats non réclamés, faute d'information des bénéficiaires. Au-delà de 10 ans, ces sommes rejoignent la Caisse des Dépôts et Consignations...
L'information préalable permet au bénéficiaire de se préparer psychologiquement et financièrement. Recevoir brutalement 200 000 euros peut déstabiliser. Connaître cette perspective permet d'anticiper : projets, fiscalité, gestion, etc. Le bénéficiaire averti prendra de meilleures décisions.
Cette transparence évite les conflits familiaux post-mortem. Découvrir qu'un frère a reçu plus qu'un autre, qu'un ami est bénéficiaire... Les surprises génèrent rancœurs et procès. Une explication de votre vivant désamorce les tensions futures.
Enfin, l'information facilite grandement les démarches administratives. Le bénéficiaire informé conserve vos coordonnées d'assureur, suit les évolutions du contrat, peut réagir rapidement.
Comment aborder le sujet avec eux ?
La conversation directe reste l'approche la plus saine. Choisissez un moment calme, expliquez votre démarche de protection, mentionnez l'existence du contrat sans forcément détailler les montants.
Le courrier informatif constitue une alternative pour les situations délicates. Rédigez une lettre mentionnant l'existence du contrat, l'assureur, le numéro si possible. Remettez-la en main propre ou via un tiers de confiance. Gardez une copie datée.
Pour les situations complexes, l'intermédiation professionnelle aide. Votre conseiller Patrimy peut expliquer neutralement les mécanismes, désamorcer les incompréhensions. Un tiers neutre facilite souvent le dialogue.
Cas particuliers et situations sensibles
Impact d'un divorce ou d'un remariage sur la clause bénéficiaire
Le divorce ne modifie pas automatiquement la clause bénéficiaire. Si votre ex-conjoint est désigné nominativement ("Madame Marie Martin"), il reste bénéficiaire malgré le divorce ! Seule la désignation par qualité ("mon conjoint") s'adapte automatiquement à votre nouvelle situation matrimoniale.
D'où l'importance de réviser immédiatement vos clauses après un divorce. N'attendez pas : votre ex-conjoint pourrait percevoir le capital même des années après votre séparation. La modification s'impose d'autant plus si vous vous remariez ou vivez en couple.
Le remariage complexifie la transmission. Comment protéger le nouveau conjoint sans léser les enfants du premier lit ? Les clauses démembrées apportent une réponse : usufruit au conjoint, nue-propriété aux enfants. Le conjoint vit correctement, les enfants récupèrent le capital à terme.
Les pensions alimentaires et prestations compensatoires n'affectent pas la clause bénéficiaire. Même si vous devez une pension, vous restez libre de désigner qui vous voulez. Attention toutefois : des versements disproportionnés pourraient être contestés comme donation déguisée.
Droits des enfants issus de différentes unions
La loi n'impose aucune égalité entre enfants dans l'assurance-vie. Contrairement à la succession où la réserve héréditaire protège tous les enfants, vous pouvez favoriser certains enfants via l'assurance-vie.
Les enfants non communs (d'une précédente union) méritent une attention particulière. La mention "mes enfants" les inclut juridiquement, mais peut créer des tensions avec le conjoint actuel. Mieux vaut être explicite : "tous mes enfants, communs et non communs" ou les nommer individuellement.
Les stratégies d'équilibrage permettent de compenser les inégalités. Si vous avantagez les enfants du second lit par donation, rééquilibrez via l'assurance-vie au profit des aînés. Ces ajustements fins nécessitent l'accompagnement d'experts comme ceux de Patrimy.
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