Vous venez d'atteindre les 22 950 € du plafond du livret A. Une étape franchie par des millions d'épargnants français chaque année. Ce qui ressemble à une bonne nouvelle soulève une question légitime : que faire maintenant ? Continuer à épargner ailleurs ? Répartir différemment votre capital ? Laisser dormir cet argent sur le livret ?
Ce moment marque souvent le début d'une réflexion patrimoniale plus large, au-delà de la simple sécurité du livret réglementé. Car si le livret A reste un placement pratique pour votre épargne de précaution, il ne peut pas à lui seul constituer une stratégie patrimoniale cohérente. Voyons ensemble comment structurer intelligemment votre épargne une fois ce cap franchi.
Que faire lorsque le plafond du livret A est atteind ?
Le plafond du livret A en 2025 : ce qu'il faut savoir
Quel est le montant du plafond du livret A ?
Le plafond du livret A s'élève à 22 950 € pour les particuliers. Ce montant est fixé depuis 2013 et n'a pas évolué depuis plus de dix ans. Les associations peuvent déposer jusqu'à 76 500 €, et certaines structures (organismes HLM, syndicats de copropriété de plus de 100 000 lots) bénéficient de plafonds spécifiques ou même d'une absence de plafond.
Pour la grande majorité des épargnants, ce sont donc ces 22 950 € qui font office de limite. Un montant qui peut sembler arbitraire, mais qui correspond historiquement à un compromis entre accessibilité de l'épargne réglementée et besoin de limiter la collecte pour financer le logement social.
Que se passe-t-il quand on atteint le plafond ?
Une fois le plafond atteint, vos versements sont bloqués. Vous ne pouvez plus déposer d'argent sur votre livret A, même si vous retirez une partie de votre capital. En revanche, les intérêts continuent de s'accumuler sans limite. Avec le taux actuel de 1,7 % (depuis août 2025), un livret A plein génère environ 390 € d'intérêts par an, qui s'ajoutent au capital.
Ces intérêts peuvent faire dépasser le plafond théorique, mais cela ne pose aucun problème : votre compte reste ouvert, les intérêts continuent de courir, et vous conservez tous les avantages du livret A (liquidité totale, défiscalisation, garantie de l'État).
Bon à savoir : pour optimiser vos derniers versements, pensez à la règle des quinzaines. Les intérêts sont calculés par quinzaine complète. Un versement effectué le 14 du mois ne génère des intérêts qu'à partir du 16. Mieux vaut donc déposer avant le 15 ou avant la fin du mois pour maximiser le calcul des intérêts.
Pourquoi remplir son livret A n'est plus un objectif en soi
Pendant longtemps, remplir son livret A a été perçu comme un objectif d'épargne en soi. Une sorte de jalon symbolique dans la gestion de ses finances personnelles. Mais cette vision mérite d'être nuancée, voire remise en question.
Le piège de la sur-liquidité
Garder trop d'argent sur des placements ultra-liquides comme le livret A peut créer un manque à gagner important. L'épargne de précaution, celle qui doit rester immédiatement disponible en cas de coup dur, représente généralement entre trois et six mois de dépenses courantes. Pour la plupart des ménages, cela correspond à une somme comprise entre 5 000 € et 15 000 €.
Au-delà de ce montant, conserver l'intégralité de son épargne sur un livret A revient à privilégier la sécurité absolue au détriment de la performance. C'est ce qu'on appelle la sur-liquidité : une situation où vous disposez de plus d'argent immédiatement disponible que nécessaire, au prix d'un rendement faible.
Alexis Molines, fondateur de Patrimy :
« Un livret A plein, ce n'est pas un trophée. C'est un signal qu'il est temps de structurer son patrimoine différemment. »
Le vrai coût d'un livret A plein
Avec un taux de 1,7 %, le livret A génère un rendement nominal de 390 € par an sur 22 950 €. Mais ce rendement est-il réellement intéressant ? Pas vraiment, si on le compare à l'inflation et aux opportunités d'investissement disponibles.
Prenons un exemple chiffré. Imaginons que vous laissiez vos 22 950 € sur un livret A pendant dix ans, avec un taux moyen de 2 % (hypothèse favorable). Votre capital atteindrait environ 28 000 € au bout de dix ans. Maintenant, comparons avec une allocation diversifiée combinant assurance-vie en fonds euros (3 %), ETF via un PEA (6 % en moyenne long terme), et SCPI (4,5 % net). Sur la même période, avec une répartition 30 % stabilité, 50 % croissance, 20 % immobilier papier, votre capital pourrait atteindre près de 35 000 €, soit 7 000 € de plus.
Ce différentiel de 7 000 € représente le coût d'opportunité de rester 100 % sur le livret A. Sur vingt ans, l'écart se creuse encore plus. C'est ce manque à gagner qui doit vous inciter à réfléchir à une allocation plus performante.
Les alternatives immédiates au livret A
Une fois le plafond atteint, plusieurs options s'offrent à vous selon votre besoin de liquidité et votre horizon de placement. Certaines sont simples et accessibles immédiatement, d'autres demandent une réflexion plus approfondie.
Compléter avec d'autres livrets réglementés
La première étape logique consiste à utiliser les autres livrets d'épargne réglementée. Le LDDS (Livret de développement durable et solidaire) offre le même taux que le livret A (1,7 %) avec un plafond de 12 000 €. Si vous cumulez livret A et LDDS, vous atteignez un plafond total de 34 950 € d'épargne défiscalisée et garantie.
Si vous remplissez les conditions de revenus, le LEP (Livret d'épargne populaire) est encore plus intéressant. Son taux s'élève à 2,7 %, soit un point de plus que le livret A. Le plafond est fixé à 10 000 €, et l'accès est réservé aux foyers dont le revenu fiscal de référence ne dépasse pas 21 393 € pour une personne seule (chiffre 2024, révisé chaque année).
Ces livrets réglementés constituent une base solide pour votre épargne de précaution. Mais une fois ces enveloppes remplies, il devient nécessaire de sortir du cadre des livrets pour optimiser votre patrimoine.
Structurer son épargne après avoir atteint le plafond du livret A
Au-delà des livrets réglementés, structurer son épargne implique de répartir intelligemment votre capital entre trois piliers complémentaires. Chacun répond à un besoin différent et correspond à un horizon de placement distinct. Cette approche vous permet de concilier sécurité, performance et diversification.
Pilier 1 : la stabilité (épargne de précaution et court terme)
Le premier pilier vise à sécuriser votre épargne de précaution et vos projets à court terme (un à trois ans). Pour cela, l'assurance-vie en fonds euros reste une solution performante. Les fonds euros sont garantis en capital, et leur rendement se situe généralement entre 2 % et 3 % net selon la qualité du contrat.
Attention, tous les fonds euros ne se valent pas. Les contrats bancaires classiques affichent souvent des rendements décevants (1,5 % à 2 %), avec des frais élevés et une architecture fermée qui limite vos options. À l'inverse, les contrats d'assurance-vie premium, accessibles via des plateformes de gestion patrimoniale ou des courtiers spécialisés, offrent des fonds euros plus performants, des frais réduits, et une architecture ouverte donnant accès à des centaines de supports.
L'avantage de l'assurance-vie : une fiscalité attractive après huit ans (abattement de 4 600 € par an pour une personne seule, 9 200 € pour un couple), et une liquidité partielle qui vous permet de retirer tout ou partie de votre capital si nécessaire.
Pilier 2 : la croissance (moyen et long terme)
Le deuxième pilier vise à faire croître votre patrimoine sur un horizon de cinq à vingt ans. Ici, vous acceptez une part de risque en échange d'un potentiel de performance supérieur. Les enveloppes fiscales comme le PEA (Plan d'épargne en actions) et le PER (Plan d'épargne retraite) sont particulièrement adaptées.
Le PEA permet d'investir en actions européennes, via des ETF (fonds indiciels) ou des actions en direct. Après cinq ans, les plus-values sont exonérées d'impôt sur le revenu, et vous ne payez que les prélèvements sociaux (17,2 %). Le plafond du PEA est fixé à 150 000 €, ce qui laisse une belle marge de manœuvre.
Le PER offre un double avantage : optimisation fiscale immédiate (les versements sont déductibles de votre revenu imposable, dans la limite de 10 % de vos revenus) et constitution d'un capital pour la retraite. L'argent est bloqué jusqu'à la retraite (sauf cas de déblocage anticipé), mais le rendement peut être intéressant selon les supports choisis.
L'assurance-vie en unités de compte complète ce pilier. Vous investissez sur des supports variés (actions, obligations, immobilier, fonds thématiques) tout en conservant la souplesse de l'assurance-vie (rachats partiels possibles, fiscalité avantageuse après huit ans).
Le rendement net vient de trois choses : le contrat, les frais, et l'allocation. Tout le reste est du bruit.
Alexis Molines, cofondateur Patrimy
Pilier 3 : la diversification (patrimoine et revenus complémentaires)
Le troisième pilier vise à diversifier votre patrimoine en dehors des placements financiers classiques. L'immobilier papier (SCPI, SCI, OPCI) génère des revenus réguliers sous forme de loyers, sans les contraintes de gestion d'un bien physique. Les SCPI (Sociétés civiles de placement immobilier) affichent des rendements nets moyens autour de 4 à 5 %, avec une fiscalité sur les revenus fonciers.
Les obligations privées et fonds obligataires offrent une alternative aux fonds euros, avec un rendement potentiellement plus élevé (3 à 5 %) en échange d'un risque modéré. Selon votre profil, vous pouvez aussi intégrer des produits structurés (garantie partielle du capital, participation à la hausse d'un indice) ou du private equity (investissement dans des entreprises non cotées), accessible pour les patrimoines plus importants et sous conditions d'éligibilité.
Les quatre erreurs classiques après avoir atteint le plafond
Atteindre le plafond du livret A est un moment charnière. C'est aussi le moment où beaucoup d'épargnants commettent des erreurs qui peuvent coûter cher en termes de performance et de fiscalité.
Erreur 1 : ouvrir dix livrets bancaires boostés sans réfléchir
Multiplier les livrets bancaires pour profiter des taux promotionnels peut sembler malin, mais cette stratégie présente plusieurs inconvénients. Vous dispersez votre capital sur plusieurs établissements, ce qui rend la gestion fastidieuse. Vous devez suivre les dates de fin de promotion, transférer régulièrement l'argent, et jongler entre plusieurs comptes. La fiscalité lourde (30 % de flat tax) réduit fortement l'intérêt de ces placements. Et surtout, vous passez à côté d'une réflexion patrimoniale structurée.
Erreur 2 : tout mettre sur une assurance-vie bancaire médiocre
Beaucoup d'épargnants ouvrent une assurance-vie dans leur banque habituelle, sans comparer les offres. Résultat : ils se retrouvent avec des contrats aux frais élevés (frais sur versements, frais de gestion, frais d'arbitrage), des fonds euros peu performants (1,5 % à 2 %), et une architecture fermée qui limite les supports disponibles. Mieux vaut comparer et choisir un contrat premium avec architecture ouverte, frais réduits, et fonds euros performants.
Erreur 3 : attendre le "bon moment" pour investir
Certains épargnants préfèrent attendre une baisse des marchés ou un contexte économique plus favorable pour investir. Le problème, c'est que personne ne peut prédire le bon moment. Le timing de marché est une illusion. Pendant ce temps, l'argent dort sur le livret A, et le coût d'opportunité s'accumule. Mieux vaut investir progressivement, par versements programmés, pour lisser le risque et profiter de l'effet de la croissance long terme.
Erreur 4 : ne rien faire et laisser l'épargne dormir
C'est peut-être l'erreur la plus fréquente. Par peur, par méconnaissance, ou simplement par inertie, beaucoup d'épargnants laissent leur épargne dormir sur le livret A plein, sans chercher à l'optimiser. Résultat : l'inflation érode progressivement le pouvoir d'achat, et le patrimoine stagne. La vraie sécurité ne consiste pas à tout garder liquide, mais à diversifier intelligemment selon son profil et son horizon.
Alexis Molines :
« La vraie sécurité, ce n'est pas de tout garder liquide. C'est de diversifier intelligemment selon son profil et son horizon. »
La méthode Patrimy pour structurer votre patrimoine au-delà du livret A
Chez Patrimy, nous accompagnons les épargnants dans une démarche structurée, du diagnostic à la mise en place, en passant par la construction d'une stratégie sur-mesure. Voici comment nous procédons.
Étape 1 : le diagnostic patrimonial
Tout commence par une analyse complète de votre situation actuelle. Quels sont vos contrats existants ? Quelles enveloppes fiscales utilisez-vous déjà ? Quelle est votre allocation actuelle ? Nous identifions vos objectifs (court, moyen, long terme), votre profil de risque, et votre horizon de placement. Ce diagnostic permet de poser les bases d'une stratégie cohérente.
Étape 2 : construction d'une stratégie sur-mesure
À partir du diagnostic, nous construisons une allocation personnalisée selon votre profil. Nous choisissons les enveloppes fiscales optimales (assurance-vie, PER, PEA, SCPI selon vos besoins), et nous sélectionnons des contrats premium et supports performants. Pas de catalogue de produits : chaque recommandation est justifiée par votre situation et vos objectifs. L'objectif est une vision globale et cohérente de votre patrimoine.
Étape 3 : mise en place et suivi long terme
Une fois la stratégie définie, nous vous accompagnons dans la souscription (100 % digitale). Vous accédez à des contrats haut de gamme habituellement réservés aux clients privés, avec des frais réduits et une architecture ouverte. Le suivi ne s'arrête pas là : nous révisons régulièrement votre allocation, proposons des ajustements selon l'évolution des marchés et de votre vie, et vous fournissons un reporting clair et transparent.
Découvrez ce que votre allocation actuelle peut réellement produire. Faites analyser votre patrimoine en dix minutes.
Conclusion
Atteindre le plafond du livret A est une étape positive, mais ce n'est que le début d'une gestion patrimoniale cohérente. Au-delà des 22 950 €, la vraie question n'est pas "où placer mon argent ?", mais "comment structurer mon patrimoine selon mes objectifs ?". Une allocation rationnelle combine stabilité, croissance et diversification, en optimisant la fiscalité via les bonnes enveloppes (assurance-vie, PER, PEA).
Évitez les erreurs classiques : dispersion sur des livrets bancaires, contrats médiocres, attentisme, ou inaction totale. Adoptez une approche structurée, fondée sur un diagnostic précis, une stratégie sur-mesure, et un suivi long terme. Chez Patrimy, nous vous accompagnons dans cette démarche, avec des contrats premium, une architecture ouverte, et une vision patrimoniale globale.
Comparez votre contrat actuel pour mesurer l'impact des frais. Découvrez ce que votre allocation actuelle peut réellement produire.





